La « digitalisation pour l’agriculture » (D4Ag) actuellement en cours en Afrique ne représenterait qu’à peine 6% de son potentiel. Il ne s’agit, donc, que de « la partie émergée de l’iceberg », souligne le premier rapport du CTA (Centre technique pour l’agriculture et la coopération rurale ACP-UE) sur la digitalisation de l’agriculture africaine réalisée conjointement avec Dalberg Advisors et rendu public vendredi.
Le chiffre d’affaires annuel du digital agricole en Afrique sub-saharienne -drones, capteurs sur le terrain, mégadonnées, apprentissage automatique, etc- serait de € 127 millions, alors que son marché « exploitable » serait de € 2,3 milliards. En 2019, 390 « solutions D4Ag » ont été recensées à travers le continent, ce qui peut paraître, a priori, faible mais considérable lorsqu’on note que 60% ont été lancés depuis trois ans seulement et 20% depuis 2018 ; 33 millions de petits agriculteurs et éleveurs, soit 13% de leur nombre total, ont eu recours à un moment ou un autre au digital, et jusqu’à 45% des foyers paysans. Le nombre de fermes impacté par le phénomène a progressé de 44% en moyenne chaque année depuis trois ans.