L’annonce par le gouvernement de l’indexation sur les cours internationaux du prix du blé, jusque-là subventionné, plonge les petits producteurs dans le désarroi.
Le doux soleil de mars qui irradie les parcelles verdoyantes annonce l’approche de la saison tant attendue de la récolte d’avril. A Harab Shant, un petit village du gouvernorat de Beni Suef, sur les rives du Nil, à 150 km au sud du Caire, les agriculteurs n’ont pourtant pas le cœur à se réjouir. Comme Nour Eddin Gaber, les cultivateurs de blé ont les yeux plissés par la chaleur et l’inquiétude. « Les autorités prennent des décisions qui nous affectent directement mais sans jamais demander notre avis », se plaint d’emblée ce paysan de père en fils aux manières affables.